TOGO : RELÈVEMENT DE 50% DU SALAIRE MINIMUM : QUELLES PORTÉES ÉCONOMIQUES POUR LES SECTEURS NON ALIGNÉS ?
*TOGO : RELÈVEMENT DE 50% DU SALAIRE MINIMUM : QUELLES PORTÉES ÉCONOMIQUES POUR LES SECTEURS NON ALIGNÉS ?*
Par Yawo KLOUSSE
afriquenligne.info
Mis en ligne le 8/01/23
Tout citoyen honnête doit reconnaître le caractère louable de cette augmentation de 50% du salaire minimum interprofessionnel garanti à priori.
Cette augmentation du SMIG est -il réaliste ? La réponse à cette question est oui à savoir que le SMIG
n’a plus été revalorisé depuis 2010, soit 13 ans après ! De plus, il y a eu une forte inflation des prix des biens et services proposés par les administrations depuis 2020 dans notre pays.
Le secteur privé peut-il vraiment l’appliquer ? La réponse à cette question est à la fois oui et non. Il faut reconnaître que la revalorisation du SMIG n’est pas celle de la masse salariale. Du coup les autres grilles salariales ne subiront pas d’inflation.
S’il y avait de l’inflation monétaire dans le pays par exemple, le gouvernement allait justement revoir l’ensemble de la masse salariale à la hausse.
Cette augmentation du SMIG est un coup dur pour le gouvernement qui doit chercher aujourd’hui des fonds pour combler le déficit d’où le risque de création de nouvelles taxes. Il ne faudrait pas aussi perdre de vue le caractère beaucoup plus accusé dans les collectes des taxes à venir.
Quels sont les moyens de pression des centrales syndicales?
Le gouvernement n’a fait qu’enteriner l’accord intervenu entre les syndicats et le Patronat togolais composé des grandes entreprises d’une part, et des PME officielles d’autre part.
Certes pour les grandes entreprises comme celles du pétrole, du gaz et autres monopoles privés, la hausse du SMIG ne leur posera pas de souci puisque leurs salaires sont situés bien au-dessus du SMIG déjà.
Quant aux PME modernes et membres de la CCIT (Chambre de Commerce et d’industrie de Togo) , elles se portent très bien et elles peuvent supporter cette augmentation du SMIG.
Là où il y aura problème, ce sont les toutes petites entreprises qui paient leurs employés autour du SMIG: Il leur faudra des mesures d’accompagnement de la part du gouvernement. Lesquelles ?
Une baisse des impôts en leur faveur et d’autres aides comme une assistance technique gratuite…etc…à trouver! Ceci pour leur permettre de financer cette revalorisation de leurs charges d’exploitation. Nous attendons de voir
Par Yawo KLOUSSE
afriquenligne.info
Mis en ligne le 8/01/23
Tout citoyen honnête doit reconnaître le caractère louable de cette augmentation de 50% du salaire minimum interprofessionnel garanti à priori.
Cette augmentation du SMIG est -il réaliste ? La réponse à cette question est oui à savoir que le SMIG
n’a plus été revalorisé depuis 2010, soit 13 ans après ! De plus, il y a eu une forte inflation des prix des biens et services proposés par les administrations depuis 2020 dans notre pays.
Le secteur privé peut-il vraiment l’appliquer ? La réponse à cette question est à la fois oui et non. Il faut reconnaître que la revalorisation du SMIG n’est pas celle de la masse salariale. Du coup les autres grilles salariales ne subiront pas d’inflation.
S’il y avait de l’inflation monétaire dans le pays par exemple, le gouvernement allait justement revoir l’ensemble de la masse salariale à la hausse.
Cette augmentation du SMIG est un coup dur pour le gouvernement qui doit chercher aujourd’hui des fonds pour combler le déficit d’où le risque de création de nouvelles taxes. Il ne faudrait pas aussi perdre de vue le caractère beaucoup plus accusé dans les collectes des taxes à venir.
Quels sont les moyens de pression des centrales syndicales?
Le gouvernement n’a fait qu’enteriner l’accord intervenu entre les syndicats et le Patronat togolais composé des grandes entreprises d’une part, et des PME officielles d’autre part.
Certes pour les grandes entreprises comme celles du pétrole, du gaz et autres monopoles privés, la hausse du SMIG ne leur posera pas de souci puisque leurs salaires sont situés bien au-dessus du SMIG déjà.
- Quant aux PME modernes et membres de la CCIT (Chambre de Commerce et d’industrie de Togo) , elles se portent très bien et elles peuvent supporter cette augmentation du SMIG.
Là où il y aura problème, ce sont les toutes petites entreprises qui paient leurs employés autour du SMIG: Il leur faudra des mesures d’accompagnement de la part du gouvernement. Lesquelles ?
Une baisse des impôts en leur faveur et d’autres aides comme une assistance technique gratuite…etc…à trouver! Ceci pour leur permettre de financer cette revalorisation de leurs charges d’exploitation. Nous attendons de voir
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